"À une époque où la vitesse prévaut, je choisis la lenteur comme un acte de résistance. Chaque feuille devient une manifestation tangible de cette patience : feuille à feuille !"
L'Atelier Feuille à Feuille
Réutiliser les ressources
- 100% des vieux papiers sont recyclables
- Le papier est l’une des matières les plus simples à recycler
- Il y a suffisamment de papier sur cette terre ! (quelques chiffres)
Réduire la dépendance aux fibres vierges
- Economique : selon Ecofolio, l’éco-organisme chargé du financement de la collecte et du tri du papier, “produire du papier issu du recyclage permet d’utiliser 3 fois moins d’énergie, 3 fois moins d’eau et jusqu’à 30 % de CO2 de moins que la production de papier à base de bois”
- Ecologique : “le recyclage permet de réduire les volumes de déchets à traiter : une tonne de papier recyclé, c’est aussi trois à cinq tonnes de bois économisés, autant de volumes qui ne seront pas incinérés ou mis en décharge”
notre processus de recyclage artisanal
1. La collecte sélective des déchets de papier
Je collecte, trie et nettoie les vieux papiers en enlevant entre autres tout ce qui ne se recycle pas.
2. La transformation
Les papiers sont maintenant déchiquetés en fibres et transformés en une bouillie de papier : la pulpe ou pâte à papier si douce au toucher !
3. Le processus de fabrication artisanal
Cette mixture est ensuite formée, couchée, pressée, séchée et découpée si besoin, en de nouvelles feuilles de papier recyclé.
Ce processus est un temps long. Une feuille est faite après l'autre.
Le recyclage cherche à conserver les propriétés fondamentales des matériaux. Il peut être comparé à la régénération.
Des ajouts ?
Des inclusions peuvent être intégrées à la fabrication pour magnifier le papier ou juste expérimenter : des végétaux, des tissus, des morceaux de papier, des cosses de fèves de cacao, ...
Des additifs ?
Non. A l'heure où j'écris ces lignes, je n'ajoute aucun additif visant à changer la structure de la pâte à papier obtenu à partir des vieux papiers : pas d'agents de blanchiment visant à effacer l'encre qu'ils contiennent (ainsi les feuilles ne seront jamais 100% blanches), pas d'additifs en vue de créer des possibilités techniques graphiques (comme l'aquarelle) ou d'encollage interne (pour l'écriture à l'encre liquide, à la plume par exemple) ou de pigments de couleur spécifiques, ou de modification du PH (pour favoriser la conservation).
Le papier est déjà traité à la base : il provient d'abord de l'industrie papetière puis a traversé administrations, imprimeries, écoles, voisinage, édition, arts graphiques, etc. Les dilutions changent selon les encres qu'il contient, le type d'origine du papier aussi, les années. Je conserve cette ressource telle quelle, que je dilue avec de l'eau. Et c'est tout !
Il est tout à fait possible, a posteriori, de réaliser des encollages externes si vous souhaitez utiliser une technique spécifique.
J'aime la créativité et l'inspiration qu'apporte ce papier recyclé. Il est parfaitement adapté à de multiples usages : écriture, dessin, collage, découpage, impression, letterpress, gaufrage, dorure, peinture, ...
PS : la créativité se sert de la contrainte pour émerger !